Nico et Patou
Par une belle journée ensoleillée, la vie de Nico, le scarabée, se retrouve bouleversée par l’arrivée tonitruante de Patou, le hanneton, qui vient s’écraser sur le toit de sa maison. Voyant d’abord d’un mauvais oeil cet invité surprise, Nico trouvera en Patou un ami fidèle, plein de gentillesse. C’est le début d’une série d’aventures pour nos deux petits compères, sous le signe de la solidarité, de la poésie et du burlesque.
Nico et Patou sont un peu les frères insectes de Pat et Mat : inséparables, bricoleurs et parfois très maladroits. Et qui plus est, animés en stop motion. Ensemble, ils parcourent la nature à bord de leur véhicule fabriqué avec des pièces recyclées, et croisent sur leur route tout un tas d’autres insectes. Chacune de ces rencontres les amène à réfléchir sur ce que signifie vraiment l’entraide et la solidarité. Par exemple, face à un champ de pâquerettes qui procurent un nectar délicieux, Nico et Patou dévorent toutes les fleurs de façon égoïste, jusqu’à détruire l’environnement, au grand dam des autres insectes. Il va falloir tout replanter s'ils veulent réparer leur erreur !
Chaque court métrage nous invite à prendre conscience de la nécessité de se mettre à la place des autres, d'aller au-delà de nos différences : on ne peut pas penser qu’à soi, au risque de rendre les autres malheureux (surtout quand ils sont dans le besoin). Il faut leur venir en aide. Le dernier film résume bien cette magnifique leçon de vie : par un froid hivernal, Nico et Patou meurent de faim. Les autres insectes du voisinage préfèrent garder leur ration pour eux seuls et refusent de leur donner ne serait-ce qu'une miette. Mais un vent violent viendra balayer leur abri et leurs provisions. Heureusement, Nico et Patou ne se comporteront pas comme eux : au lieu de les laisser dans leur détresse, ils les inviteront à se réchauffer chez eux et à partager leur repas. Devant la rudesse du froid, face aux difficultés de la vie, il importe de rester solidaires et de s'entraider.
La délicatesse du discours s’accorde parfaitement avec celle de l’animation : outre la mignonnerie des personnages, les décors colorés baignent dans une lumière douce et radieuse. Les gestes et les regards des personnages sont si expressifs que le recours à la parole semble ici inutile. Les corps et les yeux parlent à la place de la bouche. Idéal pour que les plus petits spectateurs puissent comprendre ce qui se joue à l’écran ! Les réalisateurs Mariko Härkönen et Ismo Virtanen ont fait preuve d’une grande sensibilité pour retranscrire avec autant de finesse les émotions les plus simples. On rit comme on s’émeut, on s’émerveille devant la beauté de cette forêt qui paraît gigantesque, à hauteur d’insectes. Elle grouille de fabuleux petits trésors, comme le cinéma d’animation. Et Nico et Patou est une bien jolie pépite.
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Ismo Virtanen est né le 15 novembre 1965 à Jyväskylä en Finlande, et Mariko Härkönen est né le 2 décembre 1970 à Tokyo au Japon. Ensemble, ils ont réalisé plusieurs courts métrages d'animation en stop motion ou en 3D. En 2001, ils créent les personnage de Nico le scarabée et Patou le hanneton dans une série de plusieurs courts métrages.
Le site officiel du distributeur du film, Septième Factory, qui propose un accès gratuit à un dossier pédagogique, un livret de jeux, ainsi que plusieurs photos et l'affiche du film à télécharger.
Pour celles et ceux qui aimeraient en apprendre davantage sur le monde minuscule des insectes et des petits animaux, vous pouvez découvrir en librairie L'imagerie des petites bêtes d'Emilie Beaumont, Bernard Alunni et Marie-Christine Lemayeur (aux éditions Fleurus) pour tout savoir de la vie de plus de 50 espèces (de la coccinelle à l'abeille en passant par l'escargot et la fourmi).
A partir de 3 ans
